Dans mes lectures récentes, encore un récit où des jeunes garçons comparent la longueur de leur sexe. J’avoue que malgré mes assez nombreux jeux plutôt sexuels avec des camarades approximativement de mon âge, cela ne m’est jamais arrivé. J’étais personnellement beaucoup plus intéressé par le mystère de l’éjaculation lorsqu’elle se produisait. J’adorais notamment lorsqu’un garçon plus jeune que moi — appelons-le Étienne — me masturbait pour s’émerveiller devant ces quelques gouttes de sperme qu’il ne produisait pas encore.
Ce matin-là… Ce matin-là je m’éveillais avec un insondable sentiment de vide. Le ciel était étale, d’un bleu pâle absolu, le soleil faisait briller les feuillages, mettait l’espace en scène, enflammait les rosiers rouges dans le jardin en face de mon appartement, rien ne bougeait, c’était comme si tout avait été là, en place, de toute éternité, que rien jamais n’avait, ne devait changer. Une chaise, posée sur l’herbe évoquait l’absence totale de personnage, rien ne bougeait, le silence était total. Seul peut-être, si je forçais mon écoute, un très léger souffle venu de je ne savais où, indiquait que quelque chose, quelque part existait. Je m’assis dans un fauteuil, au soleil, sur le balcon, fermais les yeux. J’étais perdu. Il me semblait que tout ce que j’avais pu réaliser jusque là, que l’ensemble de ce que j’avais vécu était d’une complète vacuité, que j’avais, pour rien, vécu tout ce temps. Soudain, j’étais convaincu que les multiples projets qui, la veille encore, étaient ma raison...
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