Peu à peu s’est installé en moi le manque d’appétence pour le dehors, je n’ai plus beaucoup envie de sortir de chez moi, quitter mon antre — ou mon refuge suivant la façon de le considérer. Je ne sais pas pourquoi. Ou plutôt je ne cherche pas vraiment à le savoir, c’est ainsi. C’est devenu ainsi. Je me sens lentement devenu étranger au monde, plus exactement étranger à toutes les personnes qui le peuplent et que je suis contraint de côtoyer dans tous les lieux publics. Leurs façons d’être, leurs comportements, leurs préoccupations, au mieux m’ennuient ; leurs conversations me rejettent. Le plus souvent, alors même qu’elles ne me concernent pas mais parce que je ne peux faire autrement qu’en percevoir des bribes, elles m’importunent.

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