Hier, Ronald Cline a tenu à "me sortir". Il m'a emmené à Carcassonne dans son corbillard. On ne passe pas inaperçu avec ça. Il m'a invité à dîner dans un petit restaurant: la brasserie du Dôme. Mais il m'a laissé gentiment payer. Ensuite nous sommes montés à pied à la Cîté, fais un petit tour, puis descendu. retour à Montolieu. J'ai été heureux de partager ce moment avec lui. Ce matin, il m'a dit qu'il repartait demain: "je ne sais pas encore où je vais aller, j'attends l'inspiration géographique".
Regardant des photos de ma vie, je me trouve confronté à l'inutilité du temps : ces photos témoignent, et ne mentent pas, de ce que j'ai vécu et pourtant je ne m'y retrouve pas. Tel beau jeune homme svelte, presque dansant dans l'allée d'une forêt, je ne le reconnais pas même si j'ai la certitude absolue que ça été un moment de moi, tel enfant joufflu marchant difficilement soutenu de chaque côté par un de ses parents, tel adolescent en tenue de première communion s'appuyant sur l'épaule de son jeune frère… et ces dizaines d'autres jetées comme pour jalnner des espaces temporels variés me restent extérieurs. Certes j'ai été ceux ci à ces moments là mais je ne parviens à retrouver ni la texture ni la saveur de ces instants définitivement perdus. Ni madeleine ni flash de sensations : tout cela m'est définitivement perdu.
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