Le désir, l’absence de désir… Je ne parle pas bien sûr du puissant désir amoureux qui fracasse les êtres les uns contre les autres et leur fait tout oublier du contexte dans lequel ils vivent, ni de l’intraitable désir sexuel qui dans son animalité absolue jette les corps dans une danse-combat frénétique… à mon âge, hélas — je ne sais…— la modération des sens et la fatigue du corps, en ont eu raison me mettant dans une paix relative. Non, pas ceux-là, mais les simples petits désirs quotidiens qui nous font avancer : l’envie de visiter un lieu inconnu, le désir gourmand de nourriture ou de lecture, l’attrait de tel ou tel objet, l’appétence pour l’inconnu… Ces toutes petites avidités qui, construisant un espoir sur les temps à venir, permettent, cahin-caha, à l’homme de tenir. Ces désirs là, de jour en jour s’amenuisent enfermant la vie dans une stupide routine sans réelle signification. Vivre ne peut être la seule finalité de mes jours. Et pourtant…

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