Ronald m’a parlé aussi de Ma Vie. Très ironique. Il déteste le titre « ça attirera pas une meuf… trop zen, trop kholot, trop rayyt ». Je me suis fait traduire… En fait il me reproche de ne pas être dans le vent, manque de mouvement, de sexe, de suspens. Je sais, je lui ai dit que c’était MA vie et qu’il allait voir qu’elle n’était pas si zen que ça. Il a paru sceptique. M’a proposé quelques titres : « une enfance de vipère » ou « l’enfant aux vipères » ou « vie de vipère »… car il aime bien l’épisode des vipères. Je n’ai rien répondu et ne me suis engagé à rien.
Regardant des photos de ma vie, je me trouve confronté à l'inutilité du temps : ces photos témoignent, et ne mentent pas, de ce que j'ai vécu et pourtant je ne m'y retrouve pas. Tel beau jeune homme svelte, presque dansant dans l'allée d'une forêt, je ne le reconnais pas même si j'ai la certitude absolue que ça été un moment de moi, tel enfant joufflu marchant difficilement soutenu de chaque côté par un de ses parents, tel adolescent en tenue de première communion s'appuyant sur l'épaule de son jeune frère… et ces dizaines d'autres jetées comme pour jalnner des espaces temporels variés me restent extérieurs. Certes j'ai été ceux ci à ces moments là mais je ne parviens à retrouver ni la texture ni la saveur de ces instants définitivement perdus. Ni madeleine ni flash de sensations : tout cela m'est définitivement perdu.
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