Comme chaque jour, je vais faire une petite marche durant laquelle des phrases ne cessent de se former au rythme de mes pas ce pourquoi j'ai habituellement sur moi un petit carnet et un crayon pour noter celles qui me parlent vraiment. Hier, ayant changé de veste, rien de cela. Or une idée, une phrase particulièrement intéressante m'occupe… Quand je rentre chez moi, je l'ai oubliée, impossible de m'en souvenir. Ne me reste plus que la mémoire de la frustration de ce qui m'apparaît comme une perte irremplaçable.
Regardant des photos de ma vie, je me trouve confronté à l'inutilité du temps : ces photos témoignent, et ne mentent pas, de ce que j'ai vécu et pourtant je ne m'y retrouve pas. Tel beau jeune homme svelte, presque dansant dans l'allée d'une forêt, je ne le reconnais pas même si j'ai la certitude absolue que ça été un moment de moi, tel enfant joufflu marchant difficilement soutenu de chaque côté par un de ses parents, tel adolescent en tenue de première communion s'appuyant sur l'épaule de son jeune frère… et ces dizaines d'autres jetées comme pour jalnner des espaces temporels variés me restent extérieurs. Certes j'ai été ceux ci à ces moments là mais je ne parviens à retrouver ni la texture ni la saveur de ces instants définitivement perdus. Ni madeleine ni flash de sensations : tout cela m'est définitivement perdu.
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