Le silence éternel des espaces infinis ne m’effraie pas, le silence éternel des espaces infinis m’indiffère, il est là, hors de moi. Il est… Ce qui me préoccupe, m’inquiète, m’effraie, ce sont les minuscules silences qui, peu à peu s’installent autour de moi, s’agglutinent, forment une coquille dans laquelle je me sens de plus en plus enfermé, silence de ma maison, silence des rues d’un village moribond, silence d’une campagne déserte, silence de mes nuits d’insomnie où, les yeux fixés sur les infimes lueurs qui proviennent de mes persiennes, je mesure à leurs minuscules variations le passage du temps, silence de mes amis morts les uns après les autres, de membres de ma famille de plus en plus lointains, silence social, silences… Et dans ma tête ?

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